1. |
Et si...
00:37
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Que saurais-je
de la goutte d’eau
de l’herbe échevelée
du fracas du temps
de l’oiseau effronté
de la mousse ou l’humus
Que saurais-je
de la foudre et la lune
de la férocité des cimes
de l’impatience du volcan
des éclaircies
et des tourmentes
Si cordes et archet
m’ouvraient le monde
et qu’ensemble
nous en sculptions
les silences ?
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2. |
Le poids du vent
06:26
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Au frisson du vent
Une mer lactée se délite
Poussière d’eau
Éclats de soie et de nacre
Un soupir d’écume
Voltige et caresse
Me frôle de douceur
Chante sous mes doigts
Il mêle son souffle au mien
Ébouriffe mes habitudes
Me déleste du superflu
S’élève et disparaît
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3. |
De creux et de rondeurs
02:59
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Cueillir le passage
Du toujours
Et du mouvement
Deviner le renouveau
Derrière l’immuable
Distinguer le sel de l’eau
Le cycle et l’achèvement
Rapprocher l’horizon
De la plage de sable
Trouver le commencement
Le point de départ
La naissance de la vague
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4. |
Nuée hypnotique
05:40
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Tressaille
La nappe ondulante
Dans le couloir du vent
Palpitent
L’air et la chair
Les plumes et les courants
Frémissent
Les présences mouvantes
Aux reflets irisés
Ondulent
Les migrations
Dans le ciel fertile
Murmuration
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5. |
Puissance du minuscule
03:24
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Plus haut que là-haut
Tout près
Une arabesque en liberté
Frêle et bruissante
Epouse le petit jour
M’entourbillonne
Ses modulations
Éclaboussent les silences
Enflent et roulent
Jusqu’à l’embouchure de la joie
Le flux gracile m’emporte
Plus haut que là-haut
Tout près
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6. |
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Il est des matins
à gravir
les notes de feu et de peine
à souffrir avec
la terre en flamme
à s’indigner
des souillures de la mer
Il est des matins
à remuer
les lâchetés
à rejoindre
ce qui gratte
ce qui cogne
et ce qui rue
Il est des matins
en noir et en eau
en bouillon déferlant
Il est des matins
où seule la colère
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7. |
Envolée
03:21
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Les parfums se cambrent
Et les regards s’affolent
Tandis qu’une bourrasque
Malmène les dernières fleurs
Dans un simulacre de volupté
L’automne enlace l’été
Implante ses couleurs
Sur la saison déclinante
Bien avant son heure
Une feuille encore vive
Se détache de l’arbre
Devient papillon
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8. |
Émotion tectonique
04:30
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Le magma
S’agite
Remue
Gronde et mugit
Hurle
Vrombit
Cherche l’issue
Va
Entrer en éruption
Dire
Entrer en éructation
Il s’élance
Puis se retient
Garde en dedans
Brûle intensément
Se tait
Et s’éteint
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9. |
Gouttes d'eau
01:26
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Ce rien qui
Précède
L’abondance
Ce rien qui
Ouvre
Nos sens
Ce rien qui
Pulse
Nos mots
Ce rien qui
Fouette
Nos élans
Ce rien
Organique
Et sensible
Ce tout
Cet essentiel
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10. |
Faire danser les étoiles
04:27
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Jusque dans le vertige sidéral
Dans les solitudes froides
Les peurs, les accidents
Les chagrins et les contretemps,
L’appel de la musique
L'urgence de battre et de pulser
Charrier la fougue et le sang
Vivre !
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Olivier Gailly Lyon, France
Olivier Gailly, violoncelliste professionnel (diplômé du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon).
-- Interprétation
-- Composition
-- Improvisation
-- Pédagogie
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